inventer un modèle de développement durable en Corse

Le modèle de développement durable corse : invention ou innovation ?

par Baptiste Martelli
étudiant en GEA 1ère année de l'IUT de Corse


« Il était une fois », voila comment pourrait-on commencer la belle histoire du modèle de développement durable corse.

Cette histoire nous parlerait d’une petite île, peuplée d’un peuple si fier et si brave qu’à lui seul il sut protéger sa précieuse terre. Une terre précieuse car héritée de leurs ancêtres et digne des chants des plus grands bardes…
Cette terre se nommait Corse, Kalliste ou Corsica, mais les hommes de toutes les contrées de ce monde la nommaient avec admiration : L’Île de Beauté. Beauté était le mot mais l’hommage n’était encore pas à la hauteur pour ses habitants. Aussi le fier peuple de l’île, auxquels on donna le nom de peuple corse, pensa devant tant de nature préservée et de beauté sauvage au cœur d’une Europe grignotée de tout part par l’industrialisation, qu’il était possible de créer un modèle de leur terre. Une terre pour redonner un espoir à la Terre…

Aussi pensèrent-t-ils aux infinies possibilités de leur terre : un territoire découpé par des reliefs infranchissables, des reliefs qui définissaient des territoires plus petit sur leur terre où ils pourraient expérimenter maintes innovations et faire de leur invention, leur rêve, une réalité, une innovation.
Ces territoires devraient, pour permettre l’accomplissement de cette quête, être uniques mais aussi assimilables à d’autres : terre, air et eau, mêlés de différentes manières, sous toutes leurs formes, pour éloigner les feux de l’industrie. Les flammes évitées, ces territoires pourraient donner l’exemple, être la lumière qui transperce l’obscurité qui assombrit ce monde, et finalement mener la danse avec une flamme bien plus douce : celle de l’espoir.

Comme pour celle des Jeux Olympiques, la flamme ne peut être portée seule, il faut quelqu’un pour brandir le flambeau. Mais l’espoir est parfois une chose capricieuse, aussi fut-il décidé que cette mission ne serait pas confiée à une personne seule. Un homme seul est faible, mais combattant, luttant, épaule contre épaule aux cotés de ses frères il est fort, inébranlable. Aussi les fiers corses décidèrent que mieux que d’abandonner le sort de leur invention aux amitiés, qui naissent et meurent au grée du destin, ils laisseraient chaque territoire aux mains de familles dignes de confiance. Ces familles formeront un groupe soudé face à l’adversité, unis dans l’achèvement d’un haut fait ; achèvement qui trouvera échos dans les âges à venir ; achèvement qui fera naître un âge de prospérité pour l’ensemble de l’humanité. Ces familles, unies, devront dépasser les limites normales des familles pour former une entité plus forte, une alliance : le Clan.

Oyez que ces clans seront la voie par laquelle adviendra l’innovation de ce modèle. Les clans par l’esprit qui les animent et la courtoise concurrence qui les poussent à devancer leurs rivaux sauront trouver le sangreal et montrer la voie.

A la manière des jouteurs d’autrefois, ils lutteront les uns contre les autres pour être meilleur innovateur que leur voisin et … salueront le meilleur d’entre eux.
Il leur faudra construire de nombreuses merveilles, mettre en place de géniales idées dans leur accomplissement. Leurs terres corses sont riches de beauté et saines des méfaits des étrangers mais également pauvres des créations de leurs voisins ; créations qui seront essentielles s’ils souhaitent passer d’inventeur à innovateur. Mais les bourses sont percées et l’argent, s’il coule à flot, n’est pas suffisant pour maintenir le niveau actuel des clans et permettre la création de ces merveilles d’innovations.

De plus, la tâche sera ardue. À l’heure de l’invention du modèle de développement durable corse, peu d’hommes n’ont déjà saisi l’essence de leur tâche. Il faudra les éduquer, que les chefs de clans agissent de concert pour montrer l’exemple. Mais le peuple corse est brave, en aucun cas il ne doute de sa capacité à protéger son île ; en aucun cas il ne doute de pouvoir montrer la voie, il saura s’adapter ou mourir avec sa terre.

Tout un mythe s’il en est.

Tout mythe trouve racine dans la réalité et, tel un arbre fruitier, fini par donner fleurs puis fruits. Toute la question, si de question nous pouvons parler car une question appelle une réponse claire, est de savoir si les fleurs prometteuses du modèle de développement durable corse deviendront des fruits que les corses pourront exporter fièrement, ou faneront et se disperseront comme les brumes d’un doux rêve quand viendra l’été et le lumineux soleil qui l’accompagne ; soleil qui mettra à jour la réalité.

Le modèle de développement durable corse : invention ou innovation ?
par Baptiste Martelli
La belle Kalliste
par Caroline Porri et Lauren Pietrini