Cherche à innover

La Corse dispose-t-elle d’un écosystème favorable à l’innovation ?

par Julie Di-Maggio
étudiante en GEA 1ère année de l'IUT de Corse


Dans un contexte économique difficile, la crise a redonné une actualité à la recherche et à l’innovation. D’une manière générale, ces deux notions qui semblent au premier abord deux actions complètement distinctes, sont, en fait, dépendantes l’une de l’autre.

Gaston Bachelard disait : « Celui qui trouve sans chercher est celui qui a longtemps cherché sans trouver. »
La notion de recherche est alors tout aussi bien difficile à saisir qu’à analyser.
Afin de se faire une représentation de ce qu’est réellement la recherche, nous pouvons nous référer à ce personnage de roman mythique, Sherlock Holmes qui est dans tous les esprits, l’investigateur de la recherche elle-même. Concernant l’innovation, on peut se référer au visionnaire Jules Vernes qui en 1870, écrit Vingt Mille Lieues sous les Mers, roman qui relate les aventures du scientifique français Pierre Aronnax qui se retrouve lors d’une expédition face au capitaine Nemo et à son sous-marin, le Nautilus. L’écrivain imagine alors le sous-marin dans les années 1800, alors que le premier sous-marin au monde n’a été fabriqué qu’en 1900 seulement.

A l’inverse de la recherche, l’innovation a été cernée par une définition : elle est la mise en œuvre d’un produit (bien ou service) ou d’un procédé nouveau ou sensiblement amélioré, d’une nouvelle méthode de commercialisation ou d’une nouvelle méthode organisationnelle dans les pratiques d’une entreprise.
Véritable bienfait pour la croissance économique, ainsi que pour le développement, le savoir, à travers sa production, son émancipation ainsi que sa propagation par tous les moyens possibles est un facteur indispensable au bien-être des sociétés. C’est dans cette mesure que l’innovation joue alors un rôle essentiel.
C’est ainsi qu’au cours des années 80 et 90, une forte investigation en terme de temps et d’argent a été investie afin d’étudier l’innovation en elle-même.
Les résultats obtenus ainsi que le besoin d’un ensemble cohérent de concepts et d’outils ont abouti en 1992 à la publication de la première édition du Manuel d’Oslo, qui portait avant tout sur l’innovation organisationnelle de produit et de procédé.

L’innovation organisationnelle serait alors définie comme une innovation dans l'organisation de l'entreprise et dans l'organisation du travail.
L’innovation de procédés concerne elle, les techniques de fabrication, par exemple dans les machines ou dans l'organisation de la production ou même de la commercialisation. Enfin l’innovation de produit concerne alors le produit fabriqué lui-même, il s'agit donc d'un produit nouveau ou d'un produit incorporant une nouveauté.
Afin d’étudier l’innovation, cependant à très grande échelle, ce manuel est devenu la référence pour examiner la nature et les incidences de l’innovation dans le secteur des entreprises.
Ce Manuel a alors pour objectif de fournir des informations principales pour la collecte et l’interprétation des données sur l’innovation au sein des entreprises. L’une des raisons pour lesquelles ce recueil d’informations est primordial est de mieux comprendre l’innovation et ses rapports avec la croissance économique.