Pendant longtemps, on a considéré que le territoire était une forme d’organisation de l’espace destinée à mieux administrer les choses et les hommes. Le territoire est alors institutionnel et repose sur un découpage « administratif », essentiel à l’exercice d’un pouvoir ou de fonctions socio-économiques. Cependant la période contemporaine a vu la critique souvent vigoureuse du territoire « naturel » ou « prescrit ». Car il est rare que les territoires des politiques coïncident avec les territoires vécus ; les logiques sont différentes et les stratégies dites « territorialisées » visent souvent à infléchir les réalités locales pour les faire entrer dans le moule global du développement.
En effet, les dernières années ont été marquées par l’émergence de nombreux problèmes territoriaux. En particulier, la fragilité des espaces et biotopes insulaires est un fait avéré. Les questions liées aux politiques de gestion durable des territoires, sont de plus en plus traitées par les organismes de recherche corse. Par ailleurs, les équipes de recherche se consacrent au diagnostic des politiques de développement durable passées et présentes dans un contexte économique et politique radicalement transformé par le mouvement de globalisation. Les recherches restent cependant centrées sur la thématique insulaire en milieu méditerranéen, avec une ouverture sur d'autres espaces à des fins de comparaisons. Les opérations menées découlent ainsi d’une problématique, à savoir : Quelles orientations choisir pour le développement durable des territoires insulaires ?
L’objectif premier de ces recherches, est la définition à travers divers projets, de nouvelles formes de gouvernance territoriale, garantissant la croissance économique des territoires insulaires et la soutenabilité de leur développement. Cette dernière exigence étant conçue d'un point de vue tant environnemental que social.
Le projet « Dynamiques des Territoires et Développement Durable » (DTDD) des chercheurs de l’URM LISA, qui bénéficie d’un contexte scientifique et institutionnel favorable, reste articulé sur l'étude des relations sociétés-nature en milieu insulaire, en particulier méditerranéen. Ce projet se structure autour de plusieurs axes :
L'équipe de l’unité LISA est organisée autour d'une ligne stratégique claire, tant pour son bilan que pour son projet. Elle présente à moyen terme un fort potentiel scientifique de développement. La plateforme LOCUS (géomatique, scenarii d'occupation de l'espace), qui accueille des idées, et où se discute la possibilité de leur mise en application, est un vrai succès.
Dernièrement la chaire développement des territoires et innovation, mise en place conjointement par L’UMR CNRS LISA et la Fondation de l’Université de Corse, apparaît comme un évènement scientifique majeur. Cette chaire vise à poursuivre la réflexion relative au développement des territoires, qui passe nécessairement par une analyse renouvelée des relations d’un groupe humain à un milieu, de la capacité de ce groupe à « être en prise » avec ce qui constitue son territoire, de sa capacité à produire non seulement des solutions adaptées et pérennes aux problèmes qui se posent à lui, mais aussi de sa capacité à élaborer un projet inscrivant conjointement l’homme et le territoire dans la durée.
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