Les liens entre l’innovation et le territoire corse sont très particuliers.
La Corse est une région très touristique, cest pourquoi aujourd’hui elle cherche à se développer, et donc à innover. Les flux touristes imposent aux entreprises une plus grande quantité de production ou de services, elles doivent donc se développer. Pour attirer les touristes chez nous, il faut se différencier du concurrent, il faut donc aussi innover dans ce domaine sachant que les entreprises corses restent « petites » et très peu productives.
Les hôtels, les restaurants, les activités touristiques, doivent grandir et se multiplier pour accueillir des flux touristiques de plus en plus importants.
Le territoire corse étant propice au tourisme et donc au développement de la région, doit aider la Corse à devenir plus appropriée et plus préparée à l’arriver des touristes.
Celui-ci est encore très peu exploité. En effet, le territoire corse est défini, le plus souvent, par du maquis. La nature sauvage occupe une très grande partie du territoire. Il faudrait donc que les entreprises travaillent ce territoire sauvage pour s’agrandir et produire plus.
En revanche, les corses ont un lien particulier avec leur territoire. Pour eux, ce n’est pas un territoire à développer, mais un territoire à conserver. Il ne faut pas le modifier, éviter toute construction pour garder le territoire de leurs ancêtres.
Nous avons donc un problème de culture. Les corses refusent d’exploiter leur territoire. C’est une partie d’eux-mêmes, le territoire est considéré comme un être vivant.
Il se doit de toujours rappeler aux corses la terre de leurs ancĂŞtres en restant sauvage, naturel et pur.
C’est donc un problème d’association, de représentation. Les Corses associent trop leur territoire à leur propre vie. Les déceptions que les corses ont d'ailleurs une influence directe sur leur vision du territoire :
Ils refusent d’infliger leur malaise à leur terre.
Comment alors réconcilier les Corses avec le développement et l’innovation de leur cher territoire ?
Cette réconciliation est un enjeu majeur du développement :
sans le développement, les flux touristiques diminueront
; s'ils diminuent, l’économie de la Corse risque de devenir critique.
Les Corses restent sur une représentation un peu figée de leur territoire voire de leur culture. L’esprit et la morale doivent évoluer pour aider la Corse à avancer.
On a pu remarquer à travers plusieurs interviews que les Corses n’avaient pas tous le même point de vue :
Le groupe familial Ollandini a investi 30 000 000€ dans un hôtel 4 étoiles de 170 chambres sur la rive sud d’Ajaccio : le lancement d'une nouvelle unité hôtelière qui est loin de passer inaperçue sur le marché local. Il est le plus gros investissement en Corse depuis 30 ans.
Nous avons pu remarquer que les habitants étaient contre la construction du Radisson Blue : « Cette grande bâtisse gâche le paysage, on ne voit même plus la mer ! », disent-ils. Les personnes qui habitaient un peu plus haut que la plage, avaient une vue magnifique sur la mer. Depuis la construction du Radisson Blue, ils ont vue sur un grand bâtiment. De plus, ils disent que descendre à la plage d’Agosta n’ait plus aussi agréable qu’avant.
En revanche, les commerçants prennent cette construction comme une bonne chose. « De toute façon, il n’y avait rien, juste un terre-plein, loin d’être agréable à regarder. Cet hôtel fait marcher le tourisme, et nos commerces sont favorisés. On a plus de passage, et donc plus de vente. On est content. », ce sont les mots des commerçants de la Rive-Sud. Cet hôtel est donc un bon compromis pour les commerçants qui améliorent leurs chiffres d’affaires pour la saison
Les dépenses liées au tourisme et au thermalisme sont plus élevées que les dépenses liées aux innovations.
L'observatoire du tourisme de la Corse engage travaux, études et réflexions permettant de mesurer et de suivre l'activité touristique en partenariat avec les chambres consulaires et l'ensemble des acteurs et transporteurs.
Les principaux chiffres du tourisme et leur évolution font l'objet d'analyses de synthèse élaborées chaque année à partir d'études périodiques menées tant au niveau des opérateurs touristiques (suivi de conjoncture et bilan) qu'au niveau de la fréquentation (enquête lourde auprès des visiteurs effectuée à la sortie de la destination).
3 227 659 séjours, 33 127 589 nuitées en 2009
A consulter