Entreprises innovantes

Innovation et entreprise : ces créations qui soutiennent le développement corse

par Pierre-Ange Girolami
étudiant en GEA 1ère année de l'IUT de Corse


La Corse peut donc profiter des acteurs de la recherche comme du monde de l’entreprise pour gagner le pari du développement de la Corse. Comment sont-ils perçus au niveau de leurs compétences ou de leur envie d’innover ?

Les innovateurs (chercheurs) se retrouvent, en Corse, indifféremment dans le secteur public ou dans le secteur privé : c’est donc bien le fait d’innover, qui anime leur curiosité et non l’appât du gain en premier lieu.
Les raisons qui poussent un entrepreneur en Corse à créer ou à innover sont nombreuses : l’indépendance, le goût d’entreprise et le désir d’affronter de nouveaux défis, faire partager une idée nouvelle, la perspective d’augmenter ses ressources, remédier au chômage en créant son propre emploi ; donc de grandes ambitions honorables mais également des raisons plus individualistes et personnelles. Mais beaucoup d’entrepreneurs se méfient des Pouvoirs Publics qui les incitent à investir dans l’innovation. En effet l’image du « patron » est mal perçue en ces temps de crise.

Les financements consacrés à l’innovation d’un produit sont risqués et si ce produit innovant ne trouve pas acquéreur, l’entrepreneur aura peut-être recours aux plans sociaux, sans compter les pertes provoquées par cette désaffection de la clientèle.
Autre message contradictoire auquel l’entrepreneur est confronté : le chef d’entreprise est par principe pourvoyeur d’emplois et créateur de croissance ; or, au lieu d’être aidé dans cette noble mission, il est souvent qualifié de « riche » et n’échappe plus à une fiscalité jugée excessive (coût du travail exorbitant, taxation sur le capital…).
Pour répondre au Gouvernement, les entrepreneurs se sont mobilisés fin 2012 et ont formé le groupe des « patrons-pigeons », afin de faire reculer Bercy sur des mesures intenables et surtout ne servant pas les intérêts économiques et sociaux.

On peut donc se poser la question de savoir s’il existe un profil type de l’entrepreneur et de l’innovateur ou si l’entreprise n’a pas besoin de deux types de managers : l’innovateur, qui pilote le processus d’innovation. Etant donné qu’en Corse, les entreprises sont plus souvent des PME que des grandes entreprises, qu’il n’y a « qu’un pilote dans l’avion », il faut se demander si l’entrepreneur corse est également un bon innovateur ?

La Corse semble donc présenter plusieurs capacités à innover. La région met tout en œuvre pour développer la confiance des managers, pour comprendre l’innovation sous toutes ses formes, et non seulement technologique, pour proposer des financements spécifiques à l’innovation afin de libérer la créativité.
L’innovation doit être considérée comme un investissement pour la compétitivité de l’économie de la Corse, de ses entrepreneurs, de ses salariés et de ses différents partenaires.
Aussi, à travers ces ambitions et ces capacités à innover, comment les collectivités locales peuvent-elles aider à la réalisation de projets structurants et innovants et quels seront-ils ?
De plus, comment les mesures prises pour favoriser une politique de l’innovation vont-elles se traduire pour favoriser le dĂ©veloppement de la Corse sur les plans Ă©conomiques, humains, environnementaux et territoriaux ?